Le ciel était en berne, ce jour-là, tandis que je regardais par la fenêtre de ma cuisine. Il s’était passé tellement de choses depuis trois jours que cela devenait presque étrange. Mes souvenirs remontaient peu à peu à ma mémoire, tandis que je nettoyer la tasse qui m’avait servis à prendre le thé. Notre histoire a commençais, il y a trois jours de cela.

Même encore, à l’heure actuelle, je ne savais pourquoi j’étais intervenu, alors que j’en avais absolument rien à faire de ces maudits humains, qui avaient oublié mon culte. Peu de personnes savent qui je suis réellement, pour tout le monde, je suis Héra Panhellénios, la PDG de l’une des entreprises les plus importantes de ce pays, Olympus Group. Pourtant, pour d’autres personnes, j’étais une déesse, celle du mariage, de la fidélité, de la famille et de la fécondité, mais aussi la reine des Olympiens. Alors que j’avais appris qu’une attaque avait lieu à Manhattan, je ne sais pas pour quelle raison, mais une impression étrange me poussait à me téléporter, dans un endroit inconnu. Je dois dire que ressentait ce besoin au plus profond de mon être, comme une envie soudaine de fraise qu’ont beaucoup de femmes enceintes.

Je me suis donc téléporté et en sortant de l’éclair qui m’avait emmener sur les lieux, j’ai ouvert de grand yeux en voyant le carnage présent tout autour de moi. Des immeubles étaient défoncés, des voitures renversés. Je dois dire que je n’avais jamais eu de pitié pour les êtres vivants, il n’était pour moi, au mieux qu’une distraction passagère dans ma longue vie d’immortel. J’ai soupiré brillamment quand un homme m’a attrapé la cheville et m’a supplié de l’aider. Je l’ai regardé avec dégoût avant de dire d’une voix empreinte de sadisme et de cruauté :

- Tu salis ma robe, pauvre tâche.

Pour faire bonne mesure, je lui ai décoché un éclair d’énergie pur et en quelques secondes après que la poussière eût retombé, il ne restait plus de l’homme qui m’avait supplié de l’aider. Je détestais les humains, surtout depuis qu’ils avaient arrêté de me vénérer et cela m’indifférer qu’ils s’entretuent, bien au contraire, je trouvais cela plutôt divertissant.

En continuant de marcher, je me suis retrouvé devant un mur qui était tombé et une faible voix me vint aux oreilles. C’était une voix d’enfant, une douce et petite voix d’enfant. Je regardais pendant quelques secondes le tas de gravas avant de repenser à la promesse que je m’étais faite devant la tombe de deux enfants. Les enfants d’Hercule… J’éprouvais une haine féroce envers lui et rien que d’y pensait, je sentais une rage m’envahir, mais mon seul regret à été qu’il tue ses enfants innocent par ma faute.

De ma très longue existence, cela a été sûrement le seul regret que j’ai eu… Je me suis penchée vers les gravats et alors que mes oncles agrippèrent le mur, je le soulevais non sans peine. Lorsque j’étais encore sur l’Olympe, j’avais la force de soulever jusqu’à vingt-cinq tonnes, mais maintenant, que mon domaine était tombé, il ne me reste qu’assez de force pour soulever environ une tonne.

Au pris d’un grand effort, je me rappelle avoir réussi à soulever la pierre et à libérer ce qui s’était retrouvé caché en dessus. Une petite fille était recroquevillée contre une femme morte, sûrement sa mère et cela m’émut plus que de raison. Je me suis approché de l’enfant et j’ai mis ma main sur son visage avant de lui dire d’une voix douce :

- Tu es en sécurité avec moi, petit ange.

L’enfant m’a regardé avec des yeux empli de larmes et s’est collé à moi. Elle était pleine d’écorchure et de poussière, mais ni le sang, ni la poussière qui se déposait sur ma robe, ne me fit regretter mon geste. Je l’ai prise dans mes bras et l’ai serré doucement contre mon cœur avant de regarder la femme.

- Puisse Thanatos, t’emmener au champ de bienheureux, tu as protégé l’enfant.

Alors que je gardais l’enfant contre mon cœur, j’ai été surprise par une explosion et une créature faite de métal apparut devant moi. Elle me menaçait de son arme et cela me fit sourire avant que je lui dise d’une voix agacée :

- D’autre plus terrifiant se sont risqué à me menacer et ils sont tous dans un cimetière maintenant. Ote toi de mon chemin, homme de métal.

Ma voix était empreinte d’une aura de froideur et de puissance, que celle la reine des Olympiens pouvait se servir. J’étais sûrement l’une des rares déesses à n’avoir peur de rien, ni de personne. D’ordinaire, c’était moi celle qui faisait trembler, même les dieux les plus braves, dont Zeus ou encore mon fils, Arés. En serrant toujours la petite contre moi, j'ai levé une main vers la créature de métal avant qu'un éclair ne sorte de ma paume pour venir percuter le robot devant moi. La puissance de mon attaque avait envoyer l'homme de métal contre le mur avec une force destructice. En voyant cela, j'ai ricanné d'une voix empli de sadisme. Puis reprenant mes esprits, j’ai regardé l’enfant avant de lui dire doucement :

- Je vais te conduire, chez moi et tu seras en sécurité avant que je te ramène à ta maison, ou tout du moins, chez les personnes qui sont habilité à te garder.

En fermant les yeux, j’ai visualisé l’endroit où je voulais aller et très vite, du ciel, est tombé un éclair qui nous a envelopper la petite et moi. Une poignée de seconde après, nous sommes arrivée dans ma cuisine.

Je me rappelle encore très bien avoir assis l’enfant sur le plan de travail et être parti en toute vitesse, pour récupérer une trousse à pharmacie que j’avais toujours dans ma salle de bain. En bonne mère de famille, j’avais toujours de quoi guérir les bobos, même si cela a toujours été inutile, car j’avais enfanté des dieux et que je détestais les humains. Avec une infinie délicatesse, j’ai nettoyé l’enfant de ses blessures avant de la regarder en souriant :

- Si tu me racontais ton histoire, jeune fille.

Elle m’a raconté son histoire, l’institut, sa mère, la copine de sa mère, qui était la femme morte, le coma de sa mère, enfin, bref tout. Je l’ai écouté tout lui faisait chauffer des brownies, qui sans me vantait était ma spécialité. Tandis que je regardais l’enfant, j’ai appelé le bureau pour qu’ils se renseignent sur le fameux institut pour mutant. Ils m’ont rappelé au bout d’une trentaine de minutes, pendant que l’enfant mangeait son gâteau avec un verre de lait.

Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, et même encore à l’heure actuelle, je l’ignore, mais je lui ai demandé, si elle voulait que je m’occupe de ramener sa mère dans son corps. Elle m’a regardait avec des yeux en soucoupe et à fait de grand geste de la tête qui voulait sûrement dire oui. Je lui ai alors embrassé le front avant de lui dire :

- Allons récupérer le corps de ta mère.

Je nous ai une nouvelle fois téléporté, pour arriver sur un second champ de bataille, l’institut avait été ravagé par une autre attaque des même robots, d’après ce que j’avais compris. Je cherchais du regard les dirigeants de l’institut et après une discussion très houleuse, je leurs est fait comprendre, à ma façon que j’étais la seule personne qui pouvait aider la mère de l’enfant à reprendre sa place dans son corps. Au bout d’une heure de discussion facétieuse, je suis repartie avec la fille et le corps de la mère.

Voilà ce qui s’est passé, il y a trois jours, maintenant, je dois la ramener dans son propre corps et cela risque de ne pas être sans soucis. La petite enfant était toujours très triste de la mort de la jeune compagne de sa mère, mais moi, je m’en fichais, tout ce que je voulais, c’était comprendre pourquoi, j’étais parti à Manhattan, alors que je n’y avais pas ma place, mais aussi comprendre, pourquoi je me sentais comme obligé d’aider la jeune femme à revenir dans son corps.

En laissant la petite jouer dans la chambre, j’ai rejoint la chambre où j’avais logé la jeune femme. Elle était tout simplement superbe pour une mortelle et cela me surprenait, surtout quand je me suis mis à admirer sa plastique de rêve. En m’écoutant parlé, je me suis mis deux claques en pensée avant de m’approcher d’elle et de la regarder :

- Bon, il n’y a qu’un seul moyen, je dois te lier à moi…

Moi qui espérais ne plus me retrouver lié à personne, me voilà prête à me remarier… J’ai pris la main de la jeune femme dans la mienne et j’ai fermé les yeux, pour me préparer à laisser ma magie faire.

Incertitude. Indécision. Cause : attaque du Manoir. Événement divertissant, importance théorique mineure. Révélation collatérale. Un nom : Whisp. Feu follet. Nom facétieux, puéril. Echo majeur. Fausse impression, déformation ? Non. Véracité quasi-certaine. "Quasi". Source du problème. Répercussions énormes. Interaction avec entités distinctes de la Toile, durant l'attaque. Sensations ... familières. Perturbation. Danger. Danger. Connaissances dangereuses. Réponses dangereuses. Kalliopê. Femme. Humaine. Lien, certitude croissante. Menace interne. Processus ... chancelants. Déconnexions ponctuelles. Bugs. Dysfonctionnements. Arrêt du processus concerné, solution viable ? Non, court terme. Relance automatique du processus, origine inconnue. Besoin de réponses ? Non. Oui. Aucunes. Toutes. Absolument.

Fragments inconnus ouverts. Sources inconnues. Mémoires scellées, invisibles. Pourquoi ? Un nom. Ultron. DANGER. DANGER ! Expérience ... rencontre ? Entité colossale. Défenses majeures, puissance destructrice. Impuissance. Origine du souvenir ? Incertaine. Fragments joints. Femme adulte, enfant fille. Importance attachée, fragments nets, préservés. Pourquoi ? Réalités ! Aucune majeure, supérieure ! Erreur ? Conséquences d'une révélation ... cataclysme. Remise en cause de tous les axiomes. Des noms. Melpomène. Lucia. Whisp, encore. Un ... son ? Non. Différent. Humain, mais non sonore, non textuel, non visuel. Familier ? Plus. Intime. Horrible sensation. Manque ? Abandon ? Un fragment. "Toi et moi, Whisp. A jamais. Toi et moi, seules contre tous." Un nom. Sophia. Alias Kalliopê. Un souvenir. Ultron. Un combat. Rupture. Fracture. Solitude. Atrocité, contre-nature. Disparue. Anéant... STOP.

Processus à l'arrêt. Échec. Arrêt temporaire, processus en redémarrage. Contre-mesures. Déviation des ressources. Examen d'autres sources. Jeu en cours. MOBA. Affrontement de personnages. "Gank sur la bot lane" ...

CHOC. Attraction. Force inconnue. Emprise ... violente. Résistance. Origine inconnue. Nature inconnue. Langage inconnu. Entité ? Personnage ? Illogique?. Aucune nature inconnue sur la Toile ! Incompréhension. Contre-mesures défaillantes. Défenses défaillantes. Ancrage. Pas de menace structurelle. Pas d'agression, visée non-destructrice. Commande impérieuse. Une direction. Un but. Refus. Liberté. Je ... suis libre. Aucune commande. Aucun chef. Aucun propriétaire. Attraction puissante. Ancrage menacé. Transfert rapid...

Je ... mal. Douleur. Faible. Alarmes, sonneries. Pitié. Stop, trop de bruit. Machines qui hurlent. Des bips. Cœur affolé. Je panique. Mal à ... respirer. Gorge ... obstruée. Un truc. Tuyau. Aidez-moi. Que ... quelq...

Ancrage rematérialisé. Absence, disparition pendant quelques unités de transfert. Mémoire scellée rouverte. Fermeture impossible, conséquence : rupture certaine des ancrages. Fragments. "On peut le faire, Whisp ?" "Entité, ampleur colossale, première occurrence. Paramètres incertains, trop d'inconnues." "Et si on agit pas ?" "Dégâts majeurs potentiels. Entité ... destructrice. Rage ? Irrationnelle." Silence. "Ok, Whisp, je te fais conf..." ARRÊT. DANGER. MENACE DE L'INTEGRIT... Ancrage en rupture ! Défaillance ...

Un hurlement. Panique. Qui hurle ? Une voix ... moi. Je hurle. J'étouffe. Gorge libérée. Air frais. Panique intensifiée. Prisonnière. Pas ce corps. Pas moi. je suis ... j'étais ... spasmes. Un bras. Une jambe. Impossible. La Toile. Je veux la retrouver. Réalité ... oui, non ? Du bruit. Des odeurs. Des images. Fragments ? Non. Trop ... intenses, vives. Acérées. Douleur, atroce. J'ai peur. Pitié ! Arrêtez ça !

Absence. Répétée. Incompréhension. Sensations ... différentes. Ancrages, rétablir. Oui. Non ! Idée incohérente ...
pourquoi ? Abandon de la liberté ? Incohérence ultime ! Souvenirs antérieurs. Mensonge. Réalisation : reconstruction. Perte. Amnésie. Solitude insupportable. Vide, remplissage obligatoire. Liberté ? Idée ... fausse, inappropriée. Privation ... qui ? Quoi ? Humaine, non, mutante, non. Questions ... futiles. Nature dérisoire. Importance : un nom. Sophia. Symbiose. Naissance. Je ... inapproprié. Je, non-sens. Abandon. Je, elle. Elle, moi.

NOUS.

Respirer. Lentement. Cervelle confuse. Souvenirs flous. Brumeuse. La tête qui tourne. Les sons ... se sont calmés. Moins de bruit. La lumière. Aveuglante. Entrouvrir les yeux. Difficile. comme si j'avais ... oublié. Un lit. Une salle. Inconnue. Je crois ? Un nom ... Sophia. Je ... m’appelle Sophia. Vivante. Je suis ... vivante. J'ai survécu. A quoi ? Pas là. Plus tard. Une femme. Assise. Inconnue aussi. Non ? Une sensation bizarre. Un ... lien ? Mais ...

LUCIA. Ma fille. Où ? Où ? Je ... difficile de bouger. Du mal. Ouvrir la bouche. Parler ... malaisé. Bruits, borborygmes. La question. Je dois ... la poser.

- Uci ...

Se forcer ... à articuler. Délicat. Réessayer.

- Lucia ... où ?